En octobre 2021, les critères de l’Ecolabel européen ont été étendus afin de pouvoir labelliser l’ensemble des cosmétiques ainsi que les produits de soin pour animaux.

 

 

Pour commencer…

Les nombreuses allégations environnementales retrouvées sur les produits de consommation sont parfois difficiles à comprendre ou prêtent à confusion pour le consommateur. Ces allégations ont proliféré dans le secteur des cosmétiques, et beaucoup d’entre elles ne sont étayées par aucune preuve scientifique. Pour faire face à cette tendance préoccupante, l’UE a étendu le système d’écolabel à tous les cosmétiques en octobre 2021, en utilisant un ensemble de critères plus robustes, approuvés par plusieurs ONG.

L’écolabel européen est un label d’excellence environnementale fiable, dont l’efficacité est contrôlée par une tierce partie, qui est décerné à des produits et services répondant à des normes environnementales élevées tout au long de leur cycle de vie : de l’extraction des matières premières à la production, à la distribution et à l’élimination.

Ce label, jusqu’alors réservé aux produits cosmétiques rincés, pourra maintenant être attribué aux produits cosmétiques dans leur ensemble tels que définis dans le règlement cosmétique européen (comme les crèmes mains ou corps, les produits de maquillage, les déodorants ou encore les crèmes solaires) ainsi qu’aux produits de soin pour animaux, pour lesquels un nouveau groupe a été créé.

 

Quels sont les nouveaux critères ? 

Les nouveaux critères s’inscrivent dans la stratégie de l’UE qui vise véritablement à réduire l’incidence environnementale des produits labellisés. Ils permettent de promouvoir la conception de produits de manière durable, d’encourager l’innovation et de contribuer à l’objectif de neutralité climatique à l’horizon 2050 ainsi qu’à l’économie circulaire, avec une ambition zéro-pollution pour un environnement exempt de substance toxique.

Parmi les critères écolabel applicables aux produits cosmétiques non-rincés, on retrouve (liste non exhaustive) :

  • L’interdiction des substances cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR), des substances extrêmement préoccupantes (SVHC), des nanomatériaux, des substances identifiées ou soupçonnées d’avoir des propriétés perturbant le système endocrinien, des microplastiques, des phtalates et des substances perfluorées ou polyfluorées.
  • Une restriction stricte des substances dangereuses pour l’environnement ou sensibilisantes pour la peau, ainsi que des restrictions sur les parfums, les conservateurs, les colorants et les filtres UV.
  • L’interdiction de parfum dans les produits pour enfants, ou dans les produits commercialisés pour les « peaux sensibles ».
  • L’autorisation d’huile de palme, d’huile de palmiste et de leurs dérivés uniquement s’ils proviennent de source durable.
  • L’utilisation exclusive de tensioactifs biodégradables.

Pour visualiser la liste complète des exigences, veuillez-vous référer aux critères officiels de l’écolabel applicables aux produits cosmétiques et aux produits de soin pour animaux.

 

Des nouveaux critères pour répondre au greenwashing dans le secteur cosmétique ?  

Selon les dernières recherches de la Commission européenne, 42% des allégations environnementales sont potentiellement fausses ou trompeuses dans des secteurs tels que les cosmétiques, les textiles et les équipements ménagers. En outre, plus de la moitié des marques analysées ne fournissent pas suffisamment d’informations ou n’offrent aucune preuve réelle à l’appui de leur revendication environnementale.

De plus, les chiffres de l’UE montrent que, bien que la plupart des consommateurs soient réceptifs aux allégations environnementales lors d’un achat, la plupart d’entre eux ont du mal à comprendre quels produits sont vraiment respectueux de l’environnement finalement. Il s’avère par ailleurs qu’un grand nombre de consommateurs européens déclarent ne pas faire confiance à ce type d’allégation.

Les systèmes de certification permettant l’apposition d’allégations environnementales vérifiées par une tierce partie semblent être l’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre cette tendance au greenwashing dans le secteur cosmétique.

 

Relations l’Ecolabel Européen et le Nordic Swan : Est ce qu’une future coordination est possible ? 

En plus de l’écolabel européen, dans les pays nordiques européens, d’autres systèmes d’étiquetage et de certification se sont développés pour promouvoir le développement de produits respectueux de l’environnement, l’un des plus connus étant le label Nordic Swan. Le Nordic Swan est très présent dans les pays nordiques où il est reconnu et respecté. A noter que le label Nordic Swan peut être apposé sur une plus large variété de produits et donc beaucoup plus de produits peuvent être certifiés, augmentant ainsi sa visibilité auprès des consommateurs. Bien que l’écolabel européen gagne en notoriété dans ces pays, il reste malgré tout plutôt discret par rapport au Nordic Swan. A ce jour les deux systèmes fonctionnent côte à côte et utilisent des ressources communes, alors il est raisonnable de penser que le Nordic Swan et l’écolabel européen puissent coexister, voire fusionner sans impact majeur.

Des efforts ont été fournis par certains pays nordiques pour permettre une coordination accrue des deux systèmes. Par exemple, le Danemark a mené des travaux pour harmoniser les critères de l’écolabel européen et du Nordic Swan. Ce pays a également développé une stratégie marketing pour mettre en avant les deux labels et donner plus de visibilité à l’écolabel européen.

Des études faites auprès des entreprises des pays nordiques démontrent qu’il existe une demande pour les deux labels – certaines entreprises apprécient et utilisent le Nordic Swan sur les marchés nordiques en raison de sa reconnaissance du marché et de sa solide réputation, tandis que d’autres souhaitent utiliser l’écolabel européen qui est plus largement reconnu au sein de toute l’Europe même si moins connu dans les pays nordiques. D’autres choisissent d’utiliser l’écolabel européen en combinaison avec le Nordic Swan. Les deux labels ont donc leur place dans ces pays et s’avèrent complémentaires.

Les questions suivantes émergent alors : quel serait le but de l’harmonisation et pour qui ? L’harmonisation devrait-elle se concentrer sur les groupes de produits (via l’harmonisation des définitions des groupes de produits), ou les critères (utilisation des critères existants ou création de critères de base/de référence) ? Les conséquences et les résultats des différentes possibilités d’harmonisation doivent être davantage explorés.

 

Chez Sozio, une stratégie de développement plus respectueuse de l’environnement 

Nous encourageons l’utilisation de matières premières renouvelables provenant de sources durables ou dérivées de la chimie verte. Nous travaillons également sur des solutions qui favorisent le développement de l’économie circulaire en offrant un large choix de parfums conformes aux labels actuels tels que l’écolabel européen, mais aussi via nos efforts dans le développement de notre propre label CLEAN, Greenseal, Safer Choice ou de notre outil de calcul sur la biodégradabilité.

 

A suivre

Si vous avez des questions ou souhaitez discuter de l’écolabel européen avec nous, veuillez nous contacter par e-mail : regulatory@jesozio.com ou par l’intermédiaire de votre représentant commercial.